COMPOSANTE  SHOFM

TECHNIQUES D’ESTIMATION DE LA PRECIPITATION MAXIMUM PROBABLE (PMP)

1. Objectifs

Les techniques sont celles qui sont utilisées pour évaluer « la plus grande hauteur de précipitation météorologiquement possible pour une durée, un bassin et une période de l’année donnés, sans tenir compte d’éventuelles dérives climatiques ».

2. Description

Les procédures sont basées sur une approche météorologique, qui consiste à maximiser l’humidité et à transposer des averses observées. La transposition d’averse comprend des ajustements pour l’altitude, les obstacles à la pénétration de l’humidité et la distance à la source d’humidité. On décrit un modèle orographique de déplacement de l’air à deux dimensions où on applique de façon restreinte le calcul des précipitations orographiques. Les calculs sont basés sur une équation de stockage de la vapeur d’eau et l’équation de continuité pour la masse d’air. L’écoulement de l’air est supposé laminaire. Les calculs sont effectués pour une ou plusieurs couche d’air franchissant l’obstacle.

D’autres calculs des précipitations orographiques utilisant une évaluation subjective de certaines données et analyses météorologiques sont expliqués. Une technique statistique de la PMP, basée sur une équation générale de fréquence dans laquelle la précipitation maximale est exprimée comme la somme de la précipitation moyenne et du produit de son écart type par un coefficient statistique est incluse.

On fournit aussi des méthodes permettant de déterminer les variations saisonnières et la distribution temporelle et spatiale de la PMP. On évoque des techniques de calcul de la PMP dans les régions où l’influence orographique est importante. Des tableaux de l’eau précipitable dans une atmosphère pseudo-adiabatique sont fournis , de même que les records mondiaux de précipitations et les valeurs approchantes. Des exemples tirés d’études réelles sont présentés dans le manuel et beaucoup d’autres sont disponibles dans les références citées.

3. Apports requis

Il s’agit d’une procédure manuelle. La quantité et le type de données nécessaires sont très variables selon la zone d’étude. Les données le plus couramment requises sont les enregistrements historiques des précipitations et de la température, ainsi que les variables météorologiques servant d’indicateurs de l’humidité de l’air ou qui l’affectent (point de rosée, humidité relative, pression, vitesse et direction du vent). De plus des données sur les averses observées telles que les courbes isohyètes, les courbes de cumul, et leur localisation sont nécessaires, de même que les informations topographiques et géographiques.

4. Produits

Estimations de la PMPpour certaines durées pour certains points ou certaines zones.

5. Exigences et contraintes afférentes à l’exploitation

a) Les procédures peuvent être apprises par des personnes ayant des connaissances et des capacités en météorologie et statistiques ainsi que des notions d’hydrologie
b) Avec les capacités ci dessus, au moins 3 mois de formation sont nécessaires.
c) Limitations : Les procédures sont applicables dans les latitudes moyennes pour des bassins dont la taille peut aller jusqu’à 50000 km2 et pour des durées allant de 1 heure à 3 jours.

6. Forme de présentation

Rapport en anglais : Operational Hydrology Report No. 1 , Manual for Estimation of Probable Maximum Precipitation, 269 pp. WMO No. 332 (1986) (Rapport d’hydrologie opérationnelle No 1, Manuel d’estimation de la précipitation maximale probable).

7. Antécédents

La technique a été utilisée dans le monde entier sous des climats tempérés et sous des climats tropicaux dans un nombre de cas limité.

8. Origine de la composante et appui technique

Hydrometeorological Design Studies Center.

9. Comment l'obtenir

Auprès du Centre national de référence du SHOFM des Etats Unis d’Amérique, ou au Bureau du SHOFM, Secrétariat de l’OMM..

10. Conditions à respecter

Aucune.